IK DROOMDE VERLEDEN NACHT 29/30 JUNI 2014, DAT – NA HET VERGAAN VAN DE WERELD – ENKELE OVERLEVENDE PETERPRINCIEPZIEKE TECHNOCRATEN, IETS, VAN HETGEEN NOG VAN DE VROEGERE WERELD RESTTE, HADDEN NAGEBOOTST… BIJ WIJZE VAN HERINNERING AAN DE VERGANE MOOIE WERELD. ALDUS ZAG IK PERFECT GEPOLIJSTE BLOKKEN WITTE MARMER MET DE DAARIN GEMAAKTE LELIJKE KRASSEN DIE CONCEPTUEEL MOESTEN DIENEN ALS VOORBEELD VOOR HET VROEGER BESTAAN VAN HIËROGLYFEN.

IK WERD DUS WAKKER EN BESLOOT WAT TEKSTEN BIJEEN TE BRENGEN BIJ WIJZE VAN MEMORIA

OMTRENT WERKELIJKHEDEN.Suite à ce rêve je me suis éveillé d’autant plus et j’ai ramassé, en guise de MEMORIA, quelques textes.

Sommes-nous encore au niveau d’entendre les opinions des anciens ?

Sommes-nous capables de nous passer de notre interprétation et de nos spéculations littéraires et approches conceptuelles ?

Sommes-nous encore en mesure de nous situer sur le plan d’un humanisme hors dictat globalisant et pulsions technocratiques ?

IN-spirés par ce qui vient de l’extérieur, cet égrégore malin-génie (Descartes) du système, sommes-nous encore aptes à l’IN-itiation (cela nous vient de notre intérieur) de la complémentarité universelle ?

Après tout ce qui passe par notre cerveau, sommes-nous encore capables de vivre en akousmatikoï (entendeur… au bon entendeur salut !), qui, soutenus par la trinité esprit-âme-cœur nous apprend cette simplicité sublime de la voie octuple du Bouddha ?

Sommes-nous encore au niveau de l’entendement des anciens – à propos de l’amour (Eros) – comprenant que la voie et la loi ne sont pas deux différentes vies en opposition schizophrénique mais en coïncidentia-oppositorum ?

Possédons-nous encore la possibilité du troisième œil qui voit que «d’être en chemin» nous mène vers la conciliatio-oppositoum (complémentarité) ?

ET que la loi de Dieu est la même partout et de tout le monde… donc aussi bien des monothéistes que de ceux qui « vivent avec les Dieux» et que cette loi de Dieu n’est rien d’autre que de vivre une vie qui n’a pas besoin de loi.

Il faut que l’homme retrouve sa parfaite nature d’Androgyne. Jadis, la nature humaine n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui, elle était bien différente. L’humanité se divisait, en premier lieu en trois espèces d’homme (un tout qui fut UN)… et non en deux comme présentement… (suite au « divide et impera»).

Voici un extrait du « Banquet » de Platon (à propos de (Eros) (l’amour) (ed. Payot et Cie – 1914 Paris) Traduction intégrale et nouvelle avec avant-propos prolégomènes et notes par M. Mario Meunier

« Comme Hésiode, Acusilaüs fait naître Eros après le Chaos et la Terre. Parménide dit de son origine qu’il fut : le premier des dieux issus de la Déesse qui gouverne le monde. Il est donc admis par différents témoignages qu’Eros compte au nombre des plus anciennes déités. C’est lui qui est encore la plus vénérable cause des plus grands biens qui puissent nous échoir. (…) Jadis, la nature humaine n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui ; elle était bien différente. L’humanité se divisait, en premier lieu, en trois espèces d’hommes et non en deux comme présentement. Avec les sexes mâle et femelle, il en était un troisième qui participait de ces deux. Il a été détruit et le nom seul en survit. Cette espèce s’appelait alors Androgyne, car son aspect et son nom rappelaient à la fois le mâle et la femelle. Elle n’existe plus aujourd’hui, mais son nom est resté comme un objet d’opprobre. La cause qui différenciait ces trois espèces d’hommes provenait de ce que le sexe masculin fut au commencement le fils du Soleil [1], le sexe féminin le fils de la Terre, et le sexe composé des deux autres le fils de la Lune , car la Lune participe à la fois du Soleil et de la Terre. Ces Androgynes tenaient de leurs générateurs leurs formes sphériques et leurs mouvements circulaires [2]. Doués d’une force et d’une vigueur prodigieuses, d’un courage audacieux, ils entreprirent, ainsi que le raconte Homère d’Ephialtès et d’Otos, d’escalader le ciel pour s’attaquer [3] aux dieux. Zeus et les autres divinités délibérèrent alors sur ce qu’ils avaient à faire, et leur assemblée ne savait à quoi se résoudre [4]. Ils ne voulaient point, d’un côté, anéantir ces hommes comme ils avaient jadis exterminé par la foudre la race des géants, car les honneurs et les sacrifices que ces humains leur offraient eussent été du même coup anéantis [5]. De l’autre, ils ne pouvaient laisser passer une telle insolence. Enfin, après avoir laborieusement réfléchi, Zeus s’exprimé en ces termes :«Je crois avoir le moyen, dit-il, de laisser vivre ces hommes et de faire cependant cesser leur impudence : c’est de les rendre plus faibles. Je vais donc, dès à présent, les diviser chacun en deux [6]. De la sorte, tout en affaiblissant l’individu, j’augmenterai le nombre de nos servants. Désormais, ils ne marcheront plus que droits sur deux jambes. Après cela, s’ils ne se départent point de leur insolence, s’ils ne consentent pas à se tenir en repos, je les recouperai en deux de telles sorte, qu’ils ne pourront plus que marcher sur une jambe en sautant à cloche-pied. Rites et arts qui font entrer les hommes en communication avec les dieux n’ont pour but que de sauvegarder le bon Eros et de conjurer le mauvais. Toute impiété aime en effet à provenir de ce qu’en tout acte, nous ne nous appliquons pas à favoriser, honorer et révérer l’amour tempérant, mais l’amour inordonné, dans les rapports qu’avec nos pères vivants ou morts ou qu’avec les dieux nous entretenons. Le propre de l’art divinatoire étant de surveiller et de traiter ces deux amours : cet art, en tant qu’il connaît les inclinations amoureuses des hommes qui tendent à l’établissement de l’ordre et au respect de la divinité, devient l’artisan de l’amitié qui unit les hommes et les dieux. Ainsi donc, Eros possède une multiple, une considérable et, en un mot, une universelle puissance. Mais c’est quand il parfait le bien avec sagesse et tempérance, tant à notre égard qu’à l’égard des dieux, qu’il nous manifeste sa plus souveraine puissance, et qu’il nous procure la félicité suprême en nous donnant de nous rapprocher les uns des autres et d’être chers aux dieux dont la grandeur nous dépasse (religĕre) ».

Ce mercredi 20 août 2014, à quatorze heures moins quart, voici que je prends une décision déterminante.

1. Je viens de terminer ma 45ième toile de la période (à Grandpré) dans laquelle je divaguais vers la certitude que moi aussi je possède « l’œil du peintre». cf. Rik Wouters et les petites toiles de Boudin (Musée du Havre).

2. Voici cette 45ième toile

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huile sur toile 90x90cm 2014 : « Près de l’étang, pour se frayer un chemin, ça, maintenant, m’arrive de tous les côtés en même temps »

3. Je décide désormais d’essayer de savoir si ma peinture peut être VRAIMENT convaincante… donc… tout comme du temps, où – en vingt séances – j’ai réalisé la peinture appelée « L’expérience de la presque mort » je travaillerai, désormais, beaucoup plus longtemps à une toile.

4. Et pour les arts plastiques : Mon Artension, je te montrerai un monde AUTRE.

Notes

[1] Il est impossible de voir la lumière en soi tout comme il n’est pas possible de regarder le soleil en le fixant plus d’un moment. On s’exposerait à une défaillance de l’esprit ou de l’organe de la vue. Si on regarde autour de soi après avoir fixé la tache de la lumière aveuglante du soleil on observe que des taches noires superposent tout ce qu’on voit. Ces taches noires sont donc le contraire de la lumière. L’idée « soleil noir » vient peut être de ce phénomène-là, qui, en même temps, nous fait comprendre qu’il est possible que nous soyons en mesure de voir tout et son contraire. Oui, je prends le risque de penser que ce qu’on dénomme par le mot contraire est plutôt «le complémentaire» parce que si on fixe, pendant un bon moment, une tache de couleur que l’on a posée sur une feuille blanche et que tout à coup on remplace cette feuille tachée par une autre feuille blanche, alors, pour la vue, il apparaît une tache de couleur. Cette tache de couleur que l’on distingue n’est pas la même couleur que celle qu’on a vu en premier lieu, non, c’est «sa complémentaire». Par la même occasion on constate la faute de raisonnement qui nous a été apprise que le vert est la couleur complémentaire du rouge (etc). Il n’est pas possible de subir la vue de la lumière du soleil – ou la lumière en soi – CELA dépasse les possibilités humaines. On est donc PAS un enfant de cette lumière. MAIS il est possible de supporter l’aveuglement suite à la fixation de la lune et de prendre celle-ci comme guide pour essayer d’apprendre à mesurer en proportions (p. ex. le temps) et d’essayer de comprendre « l’initiation du soleil noir» sans devenir aveugle.

[2] Ça roule… ça VA comme sur des roulettes… cela doit « couler de source », cela ne peut se coaguler ou être bloqué !

[3] S’égaler

[4] Les Dieux (les énergies) n’ont de conscience que par les hommes.

[5] Le contact entre les Dieux et les hommes doit continuer à exister

[6] Divide et impera. Evidemment les énergies veulent rester maître. Mais, l’expression « chacun en deux» fait penser à ce que Pythagore dit : «quand je suis avec mon ami, je ne suis pas seul et on est pas à deux».