I. « L’homme d’abord c’est toujours clair »

Enfin, l’occasion se présentait de composer un site internet à propos du nom Largot. Autrefois le fait d’être quelqu’un «de connu» fut une question – pour ainsi dire – de longueur d’onde… qui se propageait de bouche à oreille… presque comme un mythe ! Si quelqu’un sortait sa tête plus haut que le niveau « de l’humain que trop humain » CELA était connu et fut reconnu… ça répondait au fait que ce quelqu’un se trouvait dans un état d’être exemplaire à tel ou tel niveau dans telle ou telle qualité sur l’échelle de ce qu’on appelait l’humanisme. En lui-même, donc, ce quelqu’un servait d’exemple et d’archétype. Tout ceci est maintenant remplacé par le vedettariat et le barnum qu’on appelle désormais « la communication». Evidemment si les longueurs d’onde (énergies) [1] tombent sous le joug du guide de la mécanisation, elles ne se propagent plus librement… elles se trouvent être captées… elles sont donc objet à manipulation, par conséquent l’occultation et l’obscurcissement s’installent de sorte que, finalement, seuls les liens mécaniques (soi-disant objectifs) garantissent l’accès à l’information. C’est à dire : si vous n’êtes pas dans Google, vous n’existez pas… Evidemment bien connu est le fait que les absents ont toujours tort mais ce proverbe – témoignant de la psychologie à l’ancienne – a actuellement perdu toute sa signification au niveau de l’égrégore [2] de la communication… Même le aha-erlebnis est (presque) réduit à l’effet « pousse-bouton».

A ce point – venu sur le chemin des premiers mots de ce portrait de Largot – il faut immédiatement changer de direction sinon cela n’en finira pas de se trouver désorienté dans la vie de ce monde qu’on appelle le système, par conséquent on change de chemin en sachant que Google n’est PAS la bonne direction afin d’ « être en chemin».

Bref, vous êtes donc ici bel et bien chez Largot et ce me semble – afin de faire connaissance - il est indiqué de faire les présentations en premier lieu avant de se plonger dans la communication ou de se trouver dans la possibilité de rencontrer la personne et l’œuvre. On pourrait peut-être changer le sens profond du proverbe : « L’argent d’abord c’est toujours clair» en un constat moins mercantile et dire : « l’homme d’abord c’est toujours clair ».

Je ne connais personne qui soit mieux confident du «hasard qui arrange bien les choses» que mon prodigieux compagnon Serge Largot qui a toujours la bougeotte et qui m’appelle sa «m’amye» d’une vie tumultueuse et d’un amour tendre, passionnel jusqu’au Pathos et profondément INitiatique au lieu d’être INspiré par le monde. Puisque mon compagnon est toujours présent dans mon cœur et mes pensées, il est évident qu’il y laisse des traces et des mots. Cet amour et cette vie nous les avons vécus "un peu partout" et Largot qui est quelqu’un qui, en lui, héberge plusieurs âmes, vient de décider de mettre une fin aussi à cette «bougeotte» afin de mettre de l’ordre dans son curriculum vitae, le catalogue raisonné de sa peinture, ses manuscrits, sa poésie et l’entendement [3] de la conscience philosophique-initiatique concernant sa façon de vivre [4]. Cet ordre est donc un programme comme une grande montagne à escalader et contrairement à la peinture – qui est quelque chose qui se situe dans « l’égrégore » [5] du numineux [6] qui est sans MOTS – cet « ordre » a besoin de l’emploi des paroles. Voici donc, à côté de la constitution «d’un ordre», une deuxième grande mission à accomplir, c’est-à-dire l’emploi des mots… en effet : la bougeotte nous a déposés dans des pays où on parle le flamand, le hollandais, l’allemand, le français, l’anglais, l’américain, l’espagnol, l’italien, l’arabe et le papiamentu.A côté du fait qu’il faut toujours apprendre « à parler français » – cela veut dire « parler clair » et donc être fidèle à l’esprit français de Vaugelas, Guez de Balzac, Malherbe – il y a aussi le fait qu’il est impossible d’oublier que le dialecte contient plus de verve et de précision que le langage dit civilisé et académique, car le dialecte rend les mots plus corporels et, suite à une dénomination plus directe, laisse les choses en soi plus présentes.

Je me présente maintenant : mon nom est Sophie Syev. Je n’ai jamais eu de difficulté à suivre la bougeotte de Serge Largot, parce que moi-même, depuis l’enfance déjà, je détestais de devoir rester en place c.à.d. à Lathem-Saint-Martin [7]. J’ai donc, comme Serge, la peinture dans les veines [8].

La bougeotte fait rencontrer beaucoup de personnes à qui il faut dire adieu (ou pas… mais pourquoi ?) à chaque départ. Nous avons des amis proches et des amis que nous n’avons jamais connus (plus loin dans le texte je dessinerai aussi l’emploi du "temps" qui, pour nous, existe à peine). Concernant l’emploi des mots, j’en appelle maintenant à l’un de nos amis que nous aimons beaucoup, néanmoins que nous n’ayons jamais pu le rencontrer. Son nom est Alphonse Karr et je cite ici deux passages d’un texte de son livre intitulé « Voyage autour de mon jardin » Voici déjà un de ces passages du genre « au bon entendeur salut ».« Je souffrais de savoir mon nom dans cet horrible cachot, une mauvaise honte me retient, sans quoi je serais retourné l’effacer. Aujourd’hui même que cette impression a perdu toute sa force, j’aimerais mieux que mon nom n’y fut pas ».Et voilà déjà – de notre part – une petite note du genre initiatique : « Nous comprenons VRAIMENT la haute signification spirituelle de l’anonymat ». ………….. MAIS ……… Mais, bien sur, il est temps de s’expliquer quand même ! Donc, voici que je donne maintenant, à nouveau, la parole à notre ami Alphonse Karr

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Après avoir eu la chance de connaître Alphonse et ses idées, qui parlent – depuis toujours – de ce que nous comptons développer afin d’éclairer l’entendement de certaines choses et de la façon d’en parler… oui, en effet, il faut confirmer tout CELA. Et là il s’agit également de l’emploi des mots… dans le contexte précis d’un «exégète»… impérativement il faut qu’on veille à cet aspect-là – de plus, « parler français c’est parler clair » – parce qu’il y a beaucoup trop de « français de maintenant ».

Mais : revenons à nos moutons… parlons de la bougeotte et, dans ce contexte, parlons du temps perdu pour ce qui est de l’utile de ce pragmatisme lié au nihilisme technocratique de notre époque… (mais ce temps n’est PAS perdu pour le pathos, l’amour et l’art).

Mettons aussi à la page quelques mots dans ce dédale de précisions… dédale parce que ces mots se trouvent être employés aussi bien dans l’utile-nul que dans le pathos l’amour et l’art. Donc, selon la position que les mots reçoivent dans le monde, leur valeur dénominative sera AUTRE. Des mots tels que – exégète, hasard, marchand de tableaux, critique et historien d’art, wandergeselle, collectionneur – sonnent actuellement comme des barbarismes. Surtout le mot marchand… Donc, prenons à la place de ce mot, l’expression « Art Dealer »… cette expression glisse mieux que « marchand » et ce deal là ne concerne pas la drogue à condition que l’art ne soit PAS un simulacre.

Mais encore et encore, revenons à nos moutons. Bougeotte et temps PERDU-RETROUVE. Le mot bougeotte… dans ce contexte, je pense au mot wandergeselle… mais ce mot-là j’aimerais le voir placé tout à fait hors du temps afin de retrouver ce mot directement dans le contexte de l’entendement d’un vagabond-exégète (mon dieu, au secours, mon cher Vaugelas !)… ainsi : « La bougeotte est la quête de l’exégète attiré par l’appel de la recherche de l’incarnation vraie du CELA (védique) qu’il ne connaît pas encore VRAIMENT. Par conséquent : qui dit incarnation dit «avoir vécu» en ayant eu la possibilité de s’en être enrichi vraiment initiatiquement et donc d’avoir été en état de constater ce qui est et de contester ce qui n’est pas.

Voici, qu’en suite, la contestation n’est pas une lutte contre, mais une « lutte POUR ».

Et pour «parler peinture»… ce texte-ci n’est – pour le moment – rien d’autre qu’une sorte de « description » à propos d’un état d’esprit par lequel la « Figuration Autre » peut se manifester. [9]

Il est impossible de parler de l’Art sans parler de l’amour, de la vie… et de la mort qui nous mènent tout près du « non-temps de Dieu ». Que Dieu existe ou non… ce NUMINEUX-là n’est PAS du domaine de l’homme qui n’a PAS les qualités qu’il faut afin de connaître CELA… il a seulement inventé le mot ! « Entre le oui et le non, la tête se détache de son corps » (voilà le domaine qui appartient à l’homme). Ce proverbe Soufi nous incite – afin de ne pas perdre la tête – à essayer de faire le choix Pythagoricien entre la nécessité et le pouvoir (sur soi) parce qu’il n’y a qu’un seul problème et c’est le problème de chaque être humain à part.

L’homme a donc – seul avec le seul – besoin de s’accrocher à CELA, qui est – dans ses idées, sa vie, son comportement – un irréversible soutient… donc il invente son Dieu qui est une omniprésente nécessité afin de ne pas se perdre tout à fait. Dieu est donc avec lui, partout, et y reste aussi longtemps que son homme existe. Dieu peut être TOUT pour l’homme puisque Dieu en lui-même ne peut pas avoir d’existence. Ainsi est-il que, si l’homme – afin de se tenir debout – est un Diable, alors son Dieu est inventé par le diable donc il EST le diable et si, par exemple, l’homme est un alcoolique, un drogué… qui a l’impérative nécessité de s’accrocher à CELA – afin de ne pas se sentir (du moins à certains moments) tout à fait perdu – alors son Dieu est alcool, drogue… etc.

Puisque le « peut-être bien que oui peut-être bien que non » n’est qu’une opinion pour les béats innocents; l’homme – lui, qui veut toujours quelque chose – veut être certain de son opinion, donc il invente, il crée (ne dit-on pas « tout le monde est créatif ») « n’importe quoi à partir de n’importe quoi » [10]… Donc le moins dont on peut être certain est que l’homme crée des simulacres [11]… donc « le rien»… Son Dieu est donc rien ! Quand même, « l’égrégore de la masse » (l’humain que trop humain) existe… puisque le mouvement existe (paraît-il). Quand même le paradigme des idées (le rationnel que trop rationnel) existe puisque les mots existent (paraît-il)… MAIS… ce ne sont que « ceux qui ne vont pas loin » qui ne découvrent PAS l’impermanence et ne constatent PAS que (presque) TOUT est simulacre… rien que le résultat de la sueur suite à l’action du muscle qu’on appelle le cerveau… qui « bouge »… parce que tout bouge… ainsi naissent les pulsions dont Nietzsche avait peur !

Conclusion : le rien des Bouddhistes et le non-savoir des mystiques sont finalement les énergies (les Dieux) des « intellegĕres » et… ce sont seulement ceux – entendant CELA – qui sont un peu intelligents. Souvent ce sont des artistes et puisque je suis en train d’essayer de situer une opinion à propos de la peinture (que Largot appelle la « Figuration Autre »), je parle ici dans ce texte, donc, des peintres-peintres…

Finalement, en peinture, en créant « une présence » autour du RIEN (cette «Figuration Autre») on emploie la méthode de l’aquarelliste qui, pour créer l’apparition de quelque chose « en clair », doit épargner le blanc de la page, c’est à dire que – puisque la page est blanche et claire – il n’y touche pas… il ne peint rien sur cette place-là qu’il laisse "ouverte" (mais peint tout autour)… cela reste donc une tache vierge de sorte que ce qu’il n’a pas crée là, devient finalement ce qui est créé et ce qu’il faut créer toujours.

Voici donc ce qu’est « l’imagination créatrice »… finalement ce n’est pas rien ! Voici donc l’opinion de ce qu’en peinture on peut appeler (techniquement) « la dé-coagulation et ses plans superposés ». Tout ce qui – en peinture – ne relève PAS de cela est « plat et con» et tout ce qui n’est PAS plat et con relève de « ce je ne sais quoi qu’on atteint d’aventure » (Jean de la Croix)… c’est donc « la tentation du chef d’œuvre » qui cache un chef d’œuvre à venir.

Mais, déjà, il est trop tôt de vraiment parler de la « Figuration Autre».

Parlons d’abord des rumeurs qui nous murmurent à l’oreille CECI : « NON  la peinture de chevalet qui fut, depuis la fin des années 1950, déclarée morte par l’entremise de la CIA [12], N’EST PAS MORTE puisque (par hasard ?) actuellement elle revient sous la forme du « Retour de l’Abstraction » qui chassera le soi-disant «art du réel» [13] (c-à-d le contemporanéisme) de cette place où ce simulacre de l’art (cet après après arrière avantgarde après DADA) a pris, durant plus d’un demi-siècle TOUTE la place, à tel point que l’œuvre de tous les peintres vrais a consciemment été occultée, notamment ceux (et la relève) de la peinture-peinture française. Et pour conclure à ce propos, moi je suis certaine que Largot, lui, il dirait : « ce travail du vrai peintre ne meurt jamais. ! A travers des siècles et des siècles TOUJOURS cette « ŒUVRE » fut éminemment bien vivante et ELLE ne mourut jamais ! ».

MAIS voilà la question : «qu’est ce que la peinture » et voici une deuxième question : «à partir du pourquoi et du comment s’avère-t-il que quelqu’un qui fait des tableaux est un vrai peintre ou bien n’est pas plus qu’un fabricant de simulacres ou de décorations». A ceci il faut ajouter que l’économie monétariste a tué tout artisanat, donc, quant à « tout le monde est créatif » l’artisanat a pris « une place » qui est celle réservée aux Beaux-Arts.

(à propos du mot simulacre voici un petit indice : ce qui est représenté en peinture n’est pas la réalité !) Le slogan « la peinture de chevalet est morte» n’est qu’un gag qui n’a jamais été pris au sérieux par les personnes qui ont le cœur sincère. Cette maudite phrase, inventée par le malin génie (mot de Descartes) à propos de la mort programmée – grâce au processus de renversement des valeurs – de la civilisation européenne n’est qu’une des manœuvres de la politicaille inventée par les Américains [14]… et tout le monde a cru que c’était vrai pour les besoins de la cause de la mondialisation (globalisation) à l’américaine».

Mais, vite, vite revenons à nos très chers moutons c.à.d. «La bougeotte et la quête de l’exégète» … et… donc… parlons maintenant de Serge Largot. Son ami, feu Jean Bazaine disait de lui : « Largot est le plus lucide des artistes fous et le plus peintre des peintres ». Moi, Sophie Syev, je ne connais personne qui soit mieux que lui dans la confidence de « ce hasard qui arrange bien les choses… » en commençant, par exemple, avec ceci :… maintenant, en l’année 2014, c’est le 19 juin. Il y a 5 jours, ce vendredi-là (pas le 13 mais) le 14 juin 2014 commençait la quatre-vingt sixième année de la vie de Largot. Ce jour-là nous nous trouvions ensemble avec un grand amoureux de la peinture, Monsieur Rézette de Virton (Be) dans le bureau de sa galerie (Le Comble) dans laquelle il défend (aussi) toute peinture figurative qui a été consciemment méconnue durant ces dernières (nombreuses) années. Je me permets maintenant de l’appeler par son prénom et je dis qu’Alain n’était, ce jour-là, PAS au courant que ce fut le jour de l’anniversaire de Serge, mais il lui a fait une proposition du moins inattendue : une exposition des œuvres récentes et une petite rétrospective pour le mois d’octobre 2014. Cette proposition se situe bien dans le contexte des rumeurs qui disent « le retour de l’art abstrait »… (bien que la Figuration Autre aille beaucoup plus loin… l’abstrait retarde quand même un peu !). Merveilleux cadeau d’anniversaire n’est ce pas ! Le hasard arrange bien le chose !

Mais, remplaçons à partir de maintenant, suite à l’entendement de notre expérience, ce mot « hasard » par l’expression (Soufi) de « coïncidentia oppositorum ». Entendons ce que Largot dit à ce propos : « Cette coïncidence-là est la dernière marche de CELA que l’on appelait autrefois « l’échelle de Jacob » c-à-d cette quête qui mène vers la «conciliatio-oppositorum qui en somme n’est rien d’autre que le vécu de la compréhension de la complémentarité en toute chose, cette compréhension est celle de ceux qui sont en mesure de vraiment lâcher prise de leur KARMA mauvais… et qui sont donc ceux qui se sont forgés leur vraie DESTINATION».

Déjà très très jeune Largot a toujours peint et dessiné, chanté (voix jeune : Wiener Sängerknaben et plus tard, basse), raconté, écrit et se vouant à la poésie etc. etc… Aussi il fut toujours « contestataire et vagabond » à la recherche d’initiation. Et pour citer des faits dans le contexte de sa vie qui se situe totalement dans la coïncidentia- oppositorum» (le hasard qui arrange bien les choses) voici ce qui lui est arrivé comme « destin vrai » à l’âge de 18 ans.

a) Il quitte ses pénates et ses pinceaux et se retrouve sans argent à Paris, dormant comme tous les « vagabonds» n’importe où et mangeant n’importe quoi de ce qui se jetait le matin tôt en fin de marché aux Halles (anciennes halles de Paris 1er arrondissement). Ce matin-là, tôt, il s’était posté sur le coin de la rue Bonaparte et de la rue des Beaux Arts face à l’Ecole où on s’instruisait aux beaux-arts (son futur grand ami Jean Bazaine y donnera des cours mais Largot ne connaissait même pas encore le nom Bazaine). Largot observait les jeunes filles et garçons, apparemment de bonne famille, qui ce matin-là, entraient dans l’Institut afin d’y suivre des cours. Largot observait bien : conclusion : « voilà ce qui n’est PAS mon monde à Moi » disait-il en s’éloignant (un peu triste quand même) … et quelques pas plus loin il trébuche sur quelque chose qui s’avére être le livre « Heinrich von Ofterdingen» de Novalis (ce livre se trouve encore dans sa bibliothèque).

b) Autre départ : à 13 ans dans le salon de coiffure dans lequel son jeune ami était apprenti, il rencontre une personne qui se présente comme Officier Médecin dans l’Armée. Le jeune Largot confiait à ce monsieur qu’il était « malade de son âme » et ce monsieur lui donne le conseil de lire le livre intitulé « Voyage autour de ma chambre » de Xavier de Maistre. Largot n’était pas en mesure de trouver ce livre durant les huit années suivant cet entretien. Mais le jour où il entra dans cette phase de la vie qui sert à faire le service militaire, entrant dans la bibliothèque de son régiment (occupation de l’Allemagne) voilà qu’il y trouve ce de Maistre ! (et grâce à ça il a pu tenir le coup !)

c) Peu après l’entretien au salon de coiffure, errant à Bruges (Flandres, Be) il voit dans une sorte de petit étalage une antique palette d’artiste peintre, palette portant des traces de couleurs. Il sonne à la porte de cette prestigieuse maison, il a treize ans… culotte courte… cheveux toujours en désordre… Une servante [15] ouvre et lui dit «on ne donne pas aux vagabonds». Largot dit qu’il n’a pas poussé sur le bouton de la sonnette pour cette raison. La servante veut fermer la porte, le jeune Largot empêche cela et à ce moment là, descendant de l’escalier venant du premier étage, un monsieur très distingué intervient en demandant à haute voix « Que se passe t-il Elodie ?» Sur ce le petit Largot dit également à haute voix « je suis artiste peintre ». Ceci rend ce Monsieur (s’appelant José Storie) curieux et il demande « quel est ton nom mon petit ?». Largot (qui ne s’appelait pas encore Largot à ce moment) lui répond : « moi, je suis Ernest Aerts ». Le monsieur demande : « de quelle branche de cette famille es-tu ? ». Alors le petit Aerts répond : « mon grand oncle est célèbre, c’est lui Flori Aerts. » Sur ce, Monsieur Storie, ouvre grand la porte en disant : « ce sera pour moi un honneur d’aider à la formation d’un petit neveu de Flori Aerts qui fut MON maître».

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Atelier de Flori Aerts (1877-1934) à Brugge José Storie un de ses élèves en 1916 ( 1899-1961)

Voilà que le petit Aerts se retrouve dans ce qu’on appelait « l’atelier Storie » (Storie fut le peintre de la Cour durant la régence du Prince Charles. C’est ainsi que le petit Aerts-Largot a aussi connu CES lieux là à Bruxelles et c’est là qu’on lui a "enlevé" sa petite amie !) ( il s’est disputé avec le Prince !)

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Atelier de Maître José STORIE

Au moment de son entrée chez Maître Storie, ce fut la période des vacances d’été et Storie ne sera donc pas présent dans ses lieux à Bruges. Mais, avant de partir en vacances Storie composa un ensemble de nature morte que le petit Ernest devait peindre. En voici en voilà : un pot en cuivre brillant placé devant un plateau en étain argenté qui était placé (derrière le pot) contre le mur au-dessus d’une armoire basse (vieux chêne) avec devant et entre ces deux objets un drapé rouge et un drapé vert… en veux-tu en voilà… et Storie disparut laissant Ernest à la garde d’Elodie.

Trois semaines plus tard Maïtre Storie revient et, tout étonné du résultat, dit au futur Largot : « en effet tu es un artiste peintre ». Ernest avait à cette époque treize ans (le temps de la guerre 1940) Ensuite il a appris chez José Storie à copier aussi bien des peintures de Storie que des toiles des maîtres anciens (copies de « Bosch à Fragonard)…

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Fêtes de St Luc 1947 dans l’atelier de M. Storie

Au milieu : Mme Storie est assise sur les genoux de Maître Storie (deuxième rang) Aerts/Largot : lunettes et jambes allongées (premier rang)

Très tôt déjà «le Largot» s’annonce en lui et il peint, inconnu du Maître, d’une toute autre façon que les peintres du milieu Storie. Aerts a toujours peint à la Largot, sauf en copiant les maîtres et pour faire plaisir à Storie.

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technique à l’ancienne huile sur panneau 36x50cm : auto-portait : « L’un» 1948

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en même temps il peignait (Largot) huile sur panneau 60x50cm auto-portrait : « L’Autre » 1948

et voici comment il exprimait en peinture ce qu’il « vivait » de l’état animé « de toute chose » (entre 1943 et 1948)

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huile sur panneau 50x40cm : « TRISTESSE »

A 20 ans Largot brisait pour la première fois les chaînes d’or que Mme et M. Storie lui proposaient. (Mme Storie aimait beaucoup le « petit Aerts »). Mme Storie fut une grande pianiste (Prix de Varsovie de piano).

Ce couple d’artiste (vivant luxueusement dans un grenier datant de 1600 !) n’avait pas d’enfants et José Storie promettait au « petit » : « Mon petit je vais te marier à une princesse ! ». (En effet, ce fut la période de la chute de la noblesse en faillite. Le père de José fut un huissier qui « s’occupait » des faillites). De plus, on racontait que le surnom de la grand-mère Aerts fut « delaboursingue » (qui tient la bourse) ce qui fut, paraît-il, une interprétation du nom, paraît-il, de Marie Thibault (de Boezinghe). Toutes ces histoires, ainsi que celles que Flori Aerts avait racontées (à propos de Pieter Aertssen) semblaient pour le jeune LARGOT un poids trop lourd à porter. (Le nom Aerts veut dire « de la terre » et ce nom n’est en somme qu’un préfixe comme ARCHI) (exemple Archiduc…) (en flamand, Aertshertog, Aertsengel etc)… donc, ce n’est peut être pas un nom, mais une «descendance» (bâtarde). Quoi qu’il en soit, ce fut quelque chose impossible à supporter puisque le jeune Aerts voulait être quelqu’un de la rue et de la vie… être le vagabond de la liberté… la bougeotte.

Ainsi est-il que, suite à une anecdote (voir plus loin), il entre dans une crise de PATHOS. Il peint son ECCE HOMO et découvre qu’il est possible d’exprimer des états d’âme (pathos, souffrance-passion) uniquement par « les coups de pinceau » émanant un « en soi pictural » d’une ambiance lugubre, suite à la véhémence de ces coups de pinceau (brosse) chargés de tout l’effroi vécu par un peintre maudit.

Il peint donc ceci en 1949 (il a 20 ans).

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Huile sur panneau 60 cm x 70 cm : « ECCE HOMO »

Il invente donc (par et pour lui-même) une sorte d’action-painting. Ceci vécu, il claque la porte de L’ATELIER STORIE. (quelque temps après, il y revient afin de gagner un peu sa vie en copiant les maîtres pendant encore 2 ou 3 années).

La bougeotte : donc à 20 ans il part au loin, (les Hautes Alpes/Crévoux/La Chalp/Embrun…) suivent toutes les anecdotes en Crévoux, Embrun et à nouveau Paris dont on pourrait tirer des conclusions psychologiques et littéraires (mais c’est trop et trop).

Quand il revient en Flandres il se plonge durant 10 ans (jusqu’en 1958) dans SON action-painting

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huile sur toile 82cm x 105cm : « Le saut de Leucade »

Il y a déjà des traces de la « Figuration Autre » et du « Pensercouleur ».

Mais n’oublions pas l’anecdote. Il s’agit d’une histoire au sujet de l’accrochage des œuvres (figuratives) du Groupe Art Contemporain (Hedendaagse Kunst) dont José Storie fut le Président. Cette exposition eut lieu dans le Beffroi de Bruges. Ce soir-là le jeune Aerts était, tout seul, en train d’assurer l’accrochage des toiles aux murs intérieurs des Halles du Beffroi et voilà que déjà un visiteur s’amène. Le jeune Aerts dit au visiteur qu’il doit revenir pendant ou après le vernissage. Sur ce le visiteur lui répond gentiment qu’il est le Gouverneur de la Province de la Flandre Occidentale et il demande un peu d’explication au sujet de l’exposition et du fait que son interlocuteur est si jeune et se retrouve là tout seul. Sur ce, le « jeune » sort une grande clef (porte du 15ième) et dit au Gouverneur : « je suis Aerts et j’ai la clef ». A ce moment commença un dialogue très animé et le Gouverneur fit la remarque : «  O ! : bien sur ! Ce Flori Aerts !! Quand j’étais enfant, je jouais souvent sur ses genoux le jeu du cavalier ! »

Le lendemain le jeune Aerts était malade. Il se sentait enfermé par des présences d’énergies d’un monde semblant lui enlever la liberté de se sentir « tel qu’en lui-même ». Donc, fini les chaînes d’or ! Il s’en va ! et CELA deviendra pour lui un fait à renouveler à chaque fois. Toujours il s’est senti envahi par les vibrations néfastes du subconscient collectif. Ce grouillement-là, lui mettait une camisole de force dont il se défaisait, mais à chaque fois autrement, jusqu’au moment où il atteint LA personnalité et que le subconscient collectif inévitable n’avait plus d‘influence durable dans son subconscient personnel.

FIN D’UNE PERIODE DE SA VIE

En tenant compte des fables au sujet des fées qui font des cadeaux à la naissance de certaines personnes, moi, Sophie, il faut que je donne le récit de ce que «mère Aerts» m’a raconté.

1. « Au moment de la naissance de mon fils, plus précisément au moment où il sort de mon ventre et que l’accoucheuse le tient par les pieds, tête en bas, donnant une claque sur son petit derrière (l’habitude autrefois), mon fils attrape à la volée la cravate de la sage femme (en uniforme ! comme autrefois) et s’y tient fermement… Sur ce, la sage femme me dit : « voilà, Madame, que déjà votre fils a peur de tomber ».

2. « A l’âge de trois ans… ce petit déambule dans les salles de l’hôpital où sa grand-mère est hospitalisée. Il entend les infirmières-nonnes dirent : « hélas, voilà qu’il est quinze heures, fin des visites… mais comme d’habitude ILS ne s’en vont pas … et par manque de temps nous serons coincées pour faire ce que nous avons à faire » Sur ce, dans cette salle collective, ce petit va très rapidement de lit à lit, ordonnant aux visiteurs: « Madame, Monsieur, il est trois heures, vous devez partir maintenant » …. et tout le monde se lève et s’en va !… Les nonnes, selon leur habitude de parler à un enfant, lui demandent ; « hé bien mon petit que veux-tu devenir quand tu seras grand ?» Et voilà ce que le petit (déjà) Largot répond : « Madame, vous ne savez donc pas que les gens ont dans leur poitrine un petit volet que je peux ouvrir avec ma petite clef et constater que les fils qui s’y trouvent sont en désordre… ce que je répare et puis que je referme… et je remets ma petite clef dans la poche de mon petit pantalon et il n’y a personne qui le sait !».

3. Voici quelques remarques que j’ai recueillies des lèvres de Serge :

…. « il me suffisait de me tenir tranquille, et tout de suite mon cerveau débordait d’idées… comme si CELA montait du tréfonds de mon moi… j’avais l’impression d’être en mesure de tout savoir»…

…« toujours je me sentais fermement obligé de communiquer ce que je savais»…

…« au lieu que l’on m’écoutait, je fus obligé de subir des questions du genre : « qui t’as dit cela ? où as-tu lu cela ? » Sur ce je ripostais : « si on ne sait pas ce qu’on sait par soi-même, alors il faut apprendre à écouter »…

…« très jeune encore, ne sachant pas encore lire, je demandais aux membres de ma famille de m’expliquer ce qui était inscrit dans les bulles de texte des BD. Chacun me donnait une autre interprétation de ce que je voyais dans ces images. Alors, chez mes grands-parents, lorsque tous les membres de la famille étaient réunis, je les interrogeais en confrontant ce que disaient les uns avec ce qu’avaient dit les autres (oeie !)»…

…« quand je montrais une de mes récentes petites peintures combien de fois n’ai je pas entendu : « ah non, cela n’est pas très bien… contrairement à ce que tu peignais précédemment »… Puis "ON" me disait : …« voici encore une évolution autre, quand vas-tu enfin trouver « ta marque » ?…

Parlons maintenant du curriculum vitae concernant tous ses « happenings » qui ont eu lieu durant la vie et au sujet desquels il y aurait de quoi écrire des livres… mais limitons-nous – pour clore ce premier chapitre – aux avatars-coïncidentia les plus récents. Largot est de retour en France fin en 2012 après avoir quitté l’Europe, pendant 6 ans, afin de se nicher (6 mois par an) sur une île des Caraïbes (Bonaire) et (6 mois par an) se noyer dans la turbulence de New York City (NYC). La fin de cette histoire se décide par l’ouragan Irène. Notre maison (à Paterson) tout près de NYC fut détruite, donc retour vers notre maison sur l’île. Là, le constat de cambriolage fait qu’une décision de retour (Europe) est prise. La police nous a renseigné que notre maison était repérée par des bandes organisées et que nous n’aurions plus la possibilité de quitter l’île, donc de laisser la maison sans surveillance. A cela s’ajoutait que le statut de l’île de Bonaire avait changé pour devenir une « commune » des Pays-Bas. Ce qui poussait les indépendantistes à répondre aux instigations de H. Chavez (Venezuela) qui prônait l’annexion de Bonaire car faisant partie du plateau continental vénézuélien. Trop… c’est trop… on s’en va ! (30m3 de déménagement!). La maison à Bonaire… invendable vu le contexte politique qui a fait que beaucoup d’Européens ont, à ce moment-là, quitté l’île. Donc, retour en France. Ainsi est-il que se réalisent les mots du collector Dubrovsky (NYC) : «Serge, he is a real good painter but he has to return to Paris to sell his paintings» (ce qui veut dire Largot go back !). (… évidemment ce sont les collectionneurs (forçant de préférence sur la valeur mercantile) afin de bien montrer de quoi ils sont capables (question valeur-monétaire) qui déterminent et faussent la valeur ART]. (Mais aussi longtemps qu’un vrai peintre vivra, la vraie valeur existera. Cette valeur n’a rien à voir avec collectionneurs ou art dealers ou historiens d’art ou critiques d’art…)). Voici que cette décision du retour en France s’avère être « just in time ». En France, il fut constaté que Largot souffre d’un cancer (quelques opérations). Aujourd’hui tout s’est remis en place, dont témoigne, ici, quelques tableaux récents. (Il en a peint à Grandpré une quarantaine depuis février 2013)

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huile sur toile 90x90cm 2014 : « Noël Noël exclamèrent-ils »

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huile sur toile 90x90cm 2014 : « On se trouve chez Dostoievski dans le sous-terrain »

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huile sur toile 90x90cm 2014 : « C’est comme si c’est une adoration »

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huile sur toile 90x90cm 2014 : « Je subis l’Emanon du lointain »

Voici – fin du premier chapitre – un mot directement de la part de Largot lui-même.

« A l’époque, être reconnu comme quelqu’un de « connu » se faisait du bouche à oreille, ce fut «j’y suis j’y reste». Maintenant tout cela s’effrite… «si tu n’es pas dans Google tu n’existes pas !». Et, même si tu y es, mais ta marque n’est pas poussée par le vedettariat et les collectionneurs, tu n’existes pas non plus !» Mais là… ce ne sont que des « trends »… du genre «tels noms tels liens». Rien n’est aussi vite dépassé que ce « statut » qu’on qualifie d’indispensable et d’inévitablement nécessaire afin de « rester à la page». Moi, Serge Largot, je considère par conséquent le présent web-site (le mien) comme quelque chose qui ressemble au fait de mettre un « message » dans une bouteille et de la jeter à la mer !… qui sait ?… Existe-t-il encore (en dehors de nous) quelqu’un qui ne lit pas en diagonale, prenant le risque de « manquer le lien durable! ». ? Moi, Largot, je n’ai jamais voulu me faire bercer – dans toutes mes relations avec la vie, le monde et le spectacle de l’art – par la voix de « tel nom tel lien ». Chez moi, toujours, « s’opérait » le hasard qui arrange bien les choses. Voici la raison de ce « web-site» : en somme ce n’est qu’un conservatoire personnel ; un musée, une bibliothèque où – selon un certain ordre – TOUT trouve sa place… enfin… (comme on dit) : « Il y a des lieux et des places». C’est là où on peut me trouver si on cherche… et si on a encore le temps et la force de lire vraiment.

M’amye, je vous dis que la présentation ne sera pas durable si votre peinture en voie vers le mûrissement de la complétude n’est pas présentée. Vous mourez à vous-même par l’abandon à votre âme d’amour-étoile et à vos couleurs signifiant ces tendres sublimations. Cette éclatante douceur est d’une silencieuse harmonie intérieure et d’une intelligence d’ailleurs. Pleine de grâce d’un splendide esprit candide cette naïveté de la fable qui nous mène loin. Car vous êtes de celles dont parlait Schlegel quand il disait de Novalis : « Ces sentiments ont une certaine pudeur qui a sa source dans l’âme et non dans l’inexprérience».

SOPHIE SYEV

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Curriculum vitae en raccourci.

Née en Flandres. Descendante d’une famille d’artistes illustres du Groupe des « Expressionnistes Flamands » de l’Ecole de Lathem St Martin (Be).

ex-secrétaire privée du Conseil d’Administration de l’Université Libre de Bruxelles (Be) (6 langues)

assistance technique en Afrique (années soixante) pendant 7 ans :

- pendant 3 ans : organisation du secrétariat du Ministre de l’Education Nationale à Conakry – Guinée

- pendant 3 ans : organisation de cours par correspondance du Ministère de l’Education Nationale – Conakry – Guinée

- création d’émissions radiophoniques éducatives (radio Conakry – Guinée)

- ex-collaboratrice culturelle du Président Léopold Sedar Senghor – Dakar (Sénégal)

- assistante à la direction théâtrale (avec Gérard Chenet) Dakar (Sénégal)

- organisation d’expositions de peinture à Freetown (Sierra Leone) / Dakar (Sénégal) / Conakry (Guinée) / Belgique / Pays-Bas

- secrétaire privée du célèbre dramaturge Arthur ADAMOV (Paris)

- partenaire (et mariage) avec Serge LARGOT (1971).

Expositions de groupe

Université Libre de Bruxelles (1971)

« Lumen Numen » ; Abbaye St Pierre – Gand (Be) (1971)

« Lumen Numen » ; Château de Tavigny – Ardennes Belges (1973)

« Nouveau en Belgique et aux Pays-Bas » ; Centre Culturel Ter Dilft – Malines (Be) (1979)

« Rencontre » ; Ancienne Abbaye de la Reau – Poitiers (Fr) (1981)

Expositions personnelles

Maison de la Radio – Dakar (Sénégal)

Ambassade des Etats Unis – Conakry (Guinée)

Art Hall – Freetown (Sierra Leone)

Appartement d’Arthur Adamov – Paris (France)

Parcours d’Artistes : Merville (Fr)

Oeuvres en collections publiques aux Pays-Bas. Œuvres en collections privées : Bruxelles (Be) / Gand (Be) La Haye (NL) / Australie / Canada / Tunisie.

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huile sur toile 50x40cm 2009 : « Telle que je voudrais être »

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huile sur toile 40x50cm 2010 : « Village paisible »

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huile sur toile 51x41cm 2012 : « Est-ce bien la Terre ? »

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huile sur toile 42x51cm 2012 : « Déjeuner sur l’herbe »

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huile sur toile 40x50cm 2014 : « La Procession »

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huile sur toile 40x50cm 2014 : « Apparition dans le jardin »

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huile sur toile 55x45cm 2014 : « Toi et Moi »

Quelques poèmes

force tranquille
amant de l’ours
du léopard
refuge des oiseaux
géniteur d’air
cime fertile
pointée vers les cieux
maintien la terre
routes vivantes
secrets profonds
acteur de toute
pour renaître
entrailles déchirées
gueules béantes
flancs luisants
creux froids sombres
par le fer tranchant
lessivées desséchées
terres renversées dans le sillon
vers fuyant
le labour stérile

le son d’abord
100.000 notes semées
en haut en bas
l’air chaud
vibrant à l’oreille
des millions de fleurs accueillantes
insaisissable
émanation des feuilles vivantes
véhicule des parfums
des sons
des couleurs
ami de l’aurore boréale
du levant du couchant
du midi
dense épais vibrant
du crépuscule de l’aube
de la nuit
léger mince éthéré
pénétrant tout
entourant tout
aérant tout
indispensable à la vie
la terre embrassant
la terre nourrissant

origine pure
la terre protégeant
disponible infiniment
rien ne le souille
sauf l’homme
… évidemment
s’offrant à la mélodie
douceur de miel
abeilles et fleurs
ensembles
gloire de la terre
de la nuit des temps à l’infini
rien ne les arrête
sinon l’homme
… évidemment
seul l’homme peut le tuer

Notes

[1] les énergies furent considérées comme des Dieux

[2] égrégore : champ magnétique, concentration de certaines énergies communicatives

[3] intellegĕre

[4] religĕre (Largot est un compagnon des membres de « l’ordre » originel Pythagoricien)

[5] champ énergétique magnétique

[6] le numineux (nouémenon) étant le contraire du monde des phénomènes (phénomenon)

[7] apparentée du côté maternel avec Valerius de Saedeleer et Albert Saverijs de « l’Ecole de Laethem-saint-Martin » (Be)

[8] voir plus loin l’ascendance de Serge Largot

[9] Dans les textes suivants on y reviendra maintes fois

[10] tout est possible, tout peut s’inventer et à partir de ce simulacre, tout peut se créer !

[11] les philosophes grecs furent de cet avis !

[12] qui ne connaît pas cette lutte concernant la suprématie de la « New American Painting » (fin 1950 etc.)

[13] tous ces commentaires et tous ces « produits » concernant des problèmes de société.

[14] rappel – pour ceux qui savent – la 8th street et la 9th street, la CIA et le MoMa au profit de la « New American Painting » et la suite c.à.d. le contemporanéisme.

[15] vêtue en costume de servante de l’époque